INTEREXPO
Une communication intelligente au service de l'entreprise
|
Document sans titre
 |
|
 |
|
NEWS |
Destinations nouvelles: Bousaada |
|
Bousaada est dans son essence historique et socio culturelle, une émanation de l’eau de cette montagne prestigieuse de Kerdada à laquelle s’est adossée la cité du Bonheur depuis des siècles.
Presque la majeure partie des cités qui ont fait l’histoire des hauts plateaux et du désert sont liées à la vie l’eau, source oued puits « Ain, In, Bir, Hassi, Oued ».
Bousaada ne déroge pas à la règle, Oued Bousaada, a irrigué sa palmeraie, ses jardins et ses maisons pendant des siècles. Elle a permis aux caravaniers de faire de ce lieu une halte de fraicheur et de repos.
Sa position stratégique, une cité au centre des routes commerciales du moyen âge, lui a permis de brasser des richesses faites de « grains, de dattes, de laine d’épices, d’armes de cuir et de peaux », des richesses qui ont rendu la cité du bonheur une ville prospère, objet de curiosités de grands visiteurs, de marchands, de chroniqueurs, de Soufis, de lettrés et d’érudits.
Un passé fait de richesses plus que millénaires.
Tout porte à croire que la cité est plus vieille que le monde, avec tous ces outils et ces gisements exhumés dans ses alentours. Ce qui démontre que les lieux habités et investis par l’homme témoignent d’une exubérance de richesses de l’eau et du gibier.
Les découvertes faites sur Oued Bousaada entre El Hamel et la cité du Bonheur démontrent par ses outils préhistoriques, l’abondance d’une vie féconde riche.
D’autres sites plus à l’Est à Roumana des gravures rupestres à Tafza sur la route de Sidi Ameur, démontre la présence de populations et de communautés depuis des millénaires. incontestablement une richesse qui a permis le développement de centres de vie où des communautés autochtones s’installèrent depuis des millénaires.
Plusieurs gisements préhistoriques sont identifiés le Zaccar, l’Essiar el Onçor à des profondeurs de plus de 1.60 m, un trésor pour les archéologues Algériens.
Des vestiges berbères et pré-romains de grande valeur archéologique.
Le mont SELAT avec ce fameux billard situé à plus de 1600 m d’altitude serait un haut lieu habité par des berbères qui en ont fait une forteresse dominant toute la pauline du Hodna.
Les Incursions des romains et leurs guerres faites aux Gétules pour les pousser hors de la lime que les Romains mettaient en place pour se protéger des attaques sporadiques des autochtones et protéger les pistes caravanières de ce fameux grenier de Rome qui fournissaient tout à l’ empire.
Le Billard appelé aussi bien plus tard, fort du Colonel Pein, fut occupé, avant, par les Ottomans appelé « Hadjeret Titeri ».
Les Romains ont de tout temps voulu pousser les tribus rebelles vers le Sahara et, plus au sud, pour pacifier cet espace stratégique d’est en ouest, qui fournissait le blé à d’autres richesses dont l’empire avait besoin,
Ce qui fera de La région de Bousaada, un verrou entre le sud et le nord qui alimentait toutes ces cités côtières.
Plusieurs sites Berbéro romains au sud-est de Boussaâda atteste de la densité humaine dans la région notamment dans les lieux découverts par des archéologues ,sur la route de Bensrour ,Oued chair Essakhran ben Miloud gahra de plus de 8ha El Kharba vers Boumellal ,prestigieux site de Ain Soltane en bordure de oued Mellah Zerzour, témoignages incontestables d’une présences humaine très ancienne.
Bousaada une halte pour les caravanes du sud et du nord.
La cité du Bonheur a toujours été considérée comme une halte importante joignant le nord au sud par une succession de routes , un maillage de pistes et de routes stratégiques pour le commerce.
Et la ville se serait constituée une notoriété sur la base des richesses qui transitaient par Bousaada vers le nord et le sud , des richesses faites de grains de dattes, de produits artisanaux, de peaux de laines, de beurres, les caravanes venaient d’Alger de Bejaia de Tlemcen du sud, de Biskra, de Ghardaia et du Mzab.
C’est de cette notoriété bien établie de la sécurité qu’offrait Bousaada à ses visiteurs qu’elle a du tirer son toponyme de « cité du bonheur ».
La Reconquista Espagnole de 1492 qui poussa des milliers de musulmans à fuir Grenade, le dernier bastion de l’Islam ibérique, eut une influence sur les commerces, l’agriculture, l’artisanat, le savoir et les sciences.
Deux personnages cofondateurs de cette cité ont, par leur rayonnement intellectuel, donner une assise à Bousaada : Sidi Thameur et Sidi Slimane Bnou Rabea.
Sa fondation se fera de ce bout de terre achetés aux Bredna , population autochtone. Cette prospérité de la cité connaitra une densification sans précédent dès le 16 siècle.
Autour de la moquée de Sidi Thameur ou « El Masdjid el Aatik » que se développa la cité entre fractions tribales qui habitaient.
La cité connut une prospérité et un développement urbanistique de qualité, la vieille ville d’une forme octogonale était subdivisée en quartiers avec fondouk, commerces marchés et la mosquée qui structurait la cité en un point nodal.
L’artisanat se développa notamment en ferronnerie d’art, en architecture vernaculaire faite de bois, de pierrailles, de mortier à base de sable et de plâtre fabriqués par des artisans spécialisés.
Le bois de palmier servira pour longtemps pour le coffrage piliers et arches des bâtisses et des mosquées.
La cité avait une tour de gué, ses ruelles étaient enchevêtrées d’une manière intrigante pour éviter les attaques sporadiques des intrus, brigands et autres. Certaines ruelles finissaient en « cul de sac » pour encercler les personnes de mauvaise intentions qui s’aventuraient dans la cité.
Une résistance farouche à l’incursion de l’armée française.
La pénétration française dans la région se fera dans le sang. Une résistance farouche s’organisa autour des grandes tribus. Les tentatives de l’armée française butèrent contre les défenses des Bousaadi et, devant cette état de fait inattendu, le colonel Pein renforça ses forces par Constantine et Msila. C’est à coup de canons qu’il fera plier la résistance après la chute de l’insurrection des Zaatcha qui tombèrent en 1852 suivi par la chute des Ouled Ameur en 1871.
L’émir Hachemi élira domicile à Harat Chorfa sur recommandation de son père l’Emir Aek.
La cité changea de physionomie et s’appauvrira du fait de la politique coloniale de dépossession foncière des terres et du contrôle des mouvements des populations Bédouine entre le Nord et le Sud.
Un appauvrissement des ressources des tribus structurées sur une approche collectiviste et communautaire des terres d’Arch notamment.
Une économie en voie de structuration
La région de Bousaada dut s’adapter aux nouvelles exigences d’une économie pré capitalistique en s’agrippant à des activités essentielles, élevage, agriculture oasienne, artisanat. Certaines familles ont du quitter la région vers d’autres cieux à la recherche d’une vie plus clémente. D’autres partiront bien loin en France pour rejoindre leurs frères en métropole pour devenir salariés dans les usines de l’industrie de l’automobile.
Bousaada avait la réputation d’être une région pourvoyeuse de main d’œuvre, la majeure d’entre eux était installés en val d’Isère à tel point que le fameux dicton y fit des ravages, la région « val d’isire oualla la misire ».
Aujourd’hui la cité vit d’un commerce épars, d’une fonction d’élevage altéré du fait des surcouts et des sur pacquages qui ont détruit la flore locale La sédentarisation poussée des ruraux a fait gonfler la population de Bousaada en constante augmentation, plus de 200.000 habitants. Néanmoins la cité érigée en Wilaya déléguée, aspire à une renaissance économique et sociale en redonnant vie à des activités commerciales et artisanales où le tourisme pourrait offrir des opportunités de vie et de prospérité à une population juvénile qui a de grandes attentes dans le futur proche.
L’artisanat reste encore vivace malgré la disparition de beaucoup de métiers dont les Bousaadi étaient fiers.
Le tourisme balbutiant a perdu de sa vivacité des années soixante dix, tout est à reconstruire autour d’une offre structurée dont il faudra beaucoup de savoir- faire et de volonté pour repositionner Boussaâda sur l’échiquier national du tourisme.
Mohamed Bourad
|
ARCHIVES 28/07/2020 Industrie artisanale 28/07/2020 Destination Algérie 28/07/2020 L’hôtel Kerdada de Boussaâda 28/07/2020 Destinations nouvelles: Bousaada 28/07/2020 Interview exclusive de Mme Elcia Grandcourt 28/07/2020 Introduction du visa électronique 28/07/2020 Tourisme en Afrique 29/06/2020 Saison estivale : Où les Algériens passeront-ils leurs vacances ? 29/06/2020 Les ‘startups’
|
|
|
 |
|
 |
Copyright © 2008 Interexpo Administration
Conception : New agency www.newagency-dz.com
|
Il y a eu 2056966 visiteurs uniques
|

|