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Le Tourisme du silence en Tunisie |
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Le tourisme saharien, est une activité en plain expansion que les pays nord africains ont intérêt à développer afin de tirer leur épingle du jeu, surtout que cette forme de tourisme n’est pas concurrencée par les autres pays méditerranéens tel que la Grèce, l’Espagne ou encore la Turquie, chose qui a stimulé la prise de conscience, à des degrés et à des périodes différents, de la part de ces pays du formidable gisement naturel et culturel que constituent leurs régions désertiques.
A titre d’exemple, en Tunisie le Sahara se caractérise par la diversité de ses paysages constitués par des espaces de verdure dans les oasis, des déserts de sable, des espaces étendus de sel (Chotts). Chaque région possède des caractéristiques spécifiques, des cultures et habitations différentes telles les maisons troglodytes (Matmata), les villages romains (Chebika…) et les ksour (Ksar Khilane, Haddada…). Cette diversité de paysages se consolide à la valeur historique et socioculturelle pour constituer un élément majeur qui devait booster le tourisme saharien en Tunisie.
Le tourisme saharien : le séjour de contemplation
Le Sahara tunisien contient des éléments qui viennent s’articuler pour faire de lui une destination touristique alternative aux destinations balnéaires. En effet, le sud de la Tunisie offre à ses visiteurs une multitude d’activités. Certes, les excursions sont le produit le plus demandé par les touristes, puisque prés de 85% des visiteurs du sud choisissent de le faire soit dans des 4x4, soit à bord du Lézard Rouge(1) , chose qui leur permettra d’apprécier les paysages des canyons qui se trouvent dans les gorges de Metlaoui et de découvrir la beauté des montagnes au nord de Tozeur.
A Matmata les touristes auront le plaisir d’être parachutés dans un décor de la planète Tatooine qui est devenue un lieu de pèlerinage pour les amateurs de la science fiction. En effet, c'est là où Georges Lucas, le réalisateur américain, a choisi de planter son décor pour sa célèbre saga Star Wars. Les décors sont toujours là et bien entretenus grâce à l'Office du Tourisme Tunisien. Pour ceux qui ont un goût plus authentique, il n’y a pas mieux que les maisons troglodytes, les villages romains (Chebika…) et les ksour berbères qui s’entassent les unes contre les autres, pouvant atteindre plusieurs étages que l’on rejoint par des escaliers étroits et pentus, montrant la profondeur de l’histoire de ces différentes civilisations.
De plus, les régions sahariennes proposent chaque année plusieurs manifestations culturelles et festivals internationaux, notamment, le festival international du Sahara à Douz, le festival international des oasis à Tozeur, le festival des ksour à Tataouine ainsi que le festival des Dunes Electronique à Nefta, qui fut entretenu du 21 au 24 février 2014 pour sa première édition.
Une quinzaine de centres d’animation folklorique, des musées ethnographiques ainsi que des centres d’arts et de traditions populaires à l’instar du centre de Dar Chraïet où se mélange des ouvres des arts populaires, ouvrent ses portes leurs visiteurs.
Cependant, le tourisme saharien, malgré les atouts dont il dispose en termes de diversité de paysages, des cultures et des habitats traditionnels, reste une activité marginalisée.
1. Etat de lieu du tourisme saharien en Tunisie
L’engagement de l’Etat pour stimuler le tourisme saharien à travers la construction de l’aéroport international à Tozeur, l'ouverture d'une école hôtelière, la construction d’un parc de loisir qui fut l'unique en son genre en Afrique et le premier parcours d'aventures basé sur les palmiers au monde, reste insuffisant. Cette forme de tourisme tarde à affirmer son autonomie par rapport au tourisme balnéaire. Cela s’explique en grande partie par le fait que la destination Sahara est commercialisée comme une destination indirecte et secondaire à partir des espaces touristiques balnéaires. Le tourisme dans les régions sahariennes est basé sur des circuits de très courte durée, ce qui explique la faible durée de séjour enregistrée dans les hôtels du Sud-ouest tunisien. Plus préoccupant encore, le taux d’occupation annuel des hôtels haut de gamme des oasis tunisiennes a du mal à atteindre des niveaux satisfaisants. Selon une enquête de terrain menée en 2005(2), les stations balnéaires présentent une durée moyenne de 7,5 jours, alors que la région saharienne ne dépasse pas 1,3 jour, sa capacité hôtelière représente seulement 5 % et ce par rapport à l’ensemble de la Tunisie. En ce qui concerne les retombées économiques sur la population locale, elles sont très limitées, puisque la plupart des touristes consacrent leur de temps pour la visite des oasis et le désert. Les villes sahariennes, où sont agglomérés les commerçants, sont très peu fréquentées par les touristes effectuant des circuits ayant peu de contacts avec le patrimoine socioculturel.
2. Les recommandations
Le soutien de l’Etat doit s’intensifier à travers l'investissement dans les zones sahariennes, l'aménagement de zones touristiques et la multiplication des occasions à l’instar de la journée du tourisme saharien qui devrait aider à présenter le tourisme saharien comme une forme autonome de tourisme tunisien. La stratégie de marketing devrait se baser plutôt sur des séjours complets sous forme de circuits en étapes dans les différentes oasis et villes sahariennes ce qui permettra de fructifier un gisement peu exploité et lancer des produits innovants. D'autre part, ça devait permettre aux régions sahariennes de trouver, dans le tourisme, une solution à leurs problèmes économiques tout en préservant leur patrimoine culturel et naturel.
Il faut également repenser la stratégie de développement de ce secteur car si l’espace saharien révèle l’existence d’un potentiel important en termes de pratiques touristiques liées aux composantes du produit saharien, l’introduction du tourisme peut entraîner des dégradations importantes accentuées par la contrainte commerciale d’une consommation confortable du Sahara qui conduit à surexploiter les réserves non renouvelables des zones proches des hôtels. Ce recours interdirait de parler de développement durable puisque l’utilisation non rationalisée de ces ressources constitue un prélèvement net et oblitérer la capacité des générations futures à répondre à un besoin vital. D’ailleurs, les projections effectuées par les hydrogéologues(3), montrent que l’exploitation des nappes fossiles au rythme actuel ne permettra pas le maintien de l’activité au-delà du milieu du siècle.
Dans ce sens, le choix d’encourager le tourisme saharien, certes, reflétera une réflexion sur le devenir du tourisme tunisien dans un environnement compétitif, mais l’élaboration d’une stratégie de développement devrait concilier la rentabilité économique et la protection du patrimoine en accordant une valeur marchande au produit saharien tout en préservant la qualité des paysages, les systèmes de production traditionnels et la biodiversité.
Boukhicha Imen |
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