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Abdelhakim BETTACHE Président de l’APC d |
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Chaque pays s’enorgueillit de sa capitale. Elle en est le
miroir et la source de fierté. Alger, « la blanche », est celle de
tous les algériens. Aimée et chérie mais aussi décriée pour ne pas répondre
toujours aux attentes du plus grand nombre en matière de qualité de l’habitat,
d’environnement, d’hygiène, de sécurité. En somme, pour ne pas être tout à fait
une ville touristique capable d’offrir les meilleures conditions pour la
qualité attendue d’une aussi grande et une aussi ancienne ville méditerranéenne
à l’histoire riche et aux contours, paysages d’une rare beauté. Prenez le temps
d’aller du coté de Sidi Bennour, ou notre Dame d’Afrique ou encore plus au
centre, sur l’une des plus imprenables terrasse d’Alger, celle de l’hôtel El
Aurassi et admirez la ville et vous
serez subjugués par le panorama .
Alger n’est plus tout à fait blanche, mais des hommes
veillent à ce qu’elle regagne son lustre d’antan.
Nous avons rencontré, à cet effet le Président de
l’Assemblée Populaire d’Alger-centre. Alger-centre, ou la capitale dans la
capitale.
Il nous en parlé avec passion. De ce qu’est le centre
aujourd’hui, des actions en cours et de l’image qu’elle revêtira dans peu de
temps après que tous les travaux de réhabilitation , de rénovation soient
achevés.
Tourisme Magazine: Quel a été votre défi lors de la prise de
vos fonctions sachant que l’idée est répandue selon laquelle, à Alger,on ne
sort pas trop le soir?
Abdelhakim Bettache: Mon cheval de bataille à mon
installation en 2012 a été d’animer la ville, créer une vie nocturne, mettre en
oeuvre un programme culturel et parvenir à une ville propre.
Ainsi, pour inciter le citoyen à sortir la nuit, à avoir
plus de touristes dans la capitale, j’ai initié dans un premier temps une
rencontre avec les commerçants et les associations,de l’UGCA, en présence de
Monsieur le wali délégué.
Lors de ces rencontres, nous avons répertorié les problèmes
qui se posaient à la ville. Nous citerons l’insalubrité, la dégradation du
vieux bâti, l’éclairage, le transport, la sécurité.
Compte tenu de tout cela, nous avons élaboré une feuille de
route.
La première action, initiée par Monsieur le Wali a été la
réfection des trottoirs, laissé à l’abandon depuis une dizaine d’années. La
réhabilitation des immeubles a été relancée par la Wilaya. Là, nous avons
rencontré un problème dans le choix des
Entreprises de réhabilitation en raison de l’absence de qualification dans ce
domaine de spécialité. Il a été alors fait appel à des entreprises étrangères.
Les formalités réglementaires d’usage ont été accomplies et les travaux ont été
entamées comme vous pouvez le constater de visu.
«Alger la blanche» renait.
Concernant l’éclairage, Monsieur le Wali a instruit
l’Entreprise ERMA de s’en occuper. On est passé de la lampe jaune à la lampe
blanche et l’éclairage est total particulièrement dans les artères de
souveraineté (Didouche Mourad, Mohamed 5, Telemly, Asselah Hocine, Hassiba Ben
Bouali, Sacré coeur, Khettabi…).
Tourisme Magazine: Quelle a été la consistance de la
réhabilitation
Abdelhakim Bettache: La réhabilitation touche l’ensemble des
immeubles des ces artères. En plus des travaux de réfection, nous avons
interdit les paraboles , les climatiseurs sur les façades, nous avons harmonisé
les devantures des magasins, nous avons stoppé les constructions illicites sur
les immeubles et les caves. Nous avons pour cela relogé presque 400 familles,
celles qui habitaient indument les caves et les terrasse des immeubles.
Suite à cela, nous avons engagé un large programme
d’animation culturel nocturne.
L’APC a récupéré quatre salles de cinéma que nous avons
entièrement réhabilitées à moins de 45 milliards de centimes et qui fonctionnent jusqu’à 22h.
Par ailleurs, nous sommes en train de réhabiliter les
jardins publics de la ville.Pour certains, les travaux ont été déjà entamés,
pour d’autres, le lancement des travaux est en cours.
Avec tous ces travaux, nous pouvons considérer que nous
avons maintenant une ville propre.
Sur ma proposition, Monsieur le Wali nous a accordé le
recrutement de plus de 1200 agents et l’achat d’appareils pour assurer le
nettoyage des rues. C’est les mêmes appareils qui sont utilisés dans certaines
villes européennes.
Tourisme Magazine: Quel est le programme de cet été?
Abdelhakim Bettache: Pour cet été, nous avons préparé un programme
de festivités. Ainsi nous nous assurerons que les sorties de nos concitoyennes
et concitoyens seront agréables. Tout est mis en place pour les faire sortir et
les faire profiter des soirées de la saison estivale.
Tourisme Magazine: Et la sécurité?
Abdelhakim Bettache: Concernant la sécurité, je peux vous
assurer que tous les moyens ont été mobilisés par la DGSN pour assurer la
sécurité des citoyens. Dire qu’Alger n’est pas sécurisée est une affirmation
non fondée. Il m’arrive souvent de
sortir le soir, de faire des marches et je peux vous assurer que la
tranquillité règne.
Je vais donc au devant des citoyens pour être à leur écoute.
Tourisme Magazine: Mais il reste que les commerces ferment
tôt…
Abdelhakim Bettache: Maintenant pour ce qui est des
commerces, effectivement, il faut prendre des mesures pour assurer leur
ouverture jusqu’à une heure tardive au
moins dans les principales artères ,et nous sommes en train de travailler dans
ce sens.
Le premier round de discussions avec les commerçants seront
engagé demain (11 juin, ndlr) Et si cela aboutit, il sera élargi à d’autres
grandes villes du pays.
Il faut savoir qu’il y a plus un million de passants dans
les rues d’Alger quotidiennement. Et c’est cela la cible des commerçants, car
cela représente un marché considérable.
Il faut par ailleurs souligner que 60 à 70 % des commerçants
d’Alger habitent hors la wilaya et cela
complique la tache d’assurer un service nocturne.
La désertion de la ville en soirée ou l’absence de vie
nocturne est du à cela mais aussi à un facteur culturel très largement impacté
par la décennie noire que nous avons vécue. et que nous sommes en train de vivre à ce jour.
Tourisme Magazine: Alger la blanche, pour bientôt?
Abdelhakim Bettache: Alger la blanche est déjà là. Avec tous
les travaux réalisés et en cours de réalisation, il n’y a aucun doute qu’Alger
est en train de retrouver son lustre d’antan. Il faut rappeler aussi pour
qu’Alger soit une ville animée, il n’appartient pas seulement aux institutions
d’intervenir mais également aux
citoyennes et aux citoyens d’investir leur ville et de participer à son
animation. L’Etat veille à la sécurité et nous offrirons pour notre part un
programme d’animation de qualité pour leur assurer des soirées agréables en
amis et en famille.
Entretien réalisé par Slimane SEBA |
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