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Aflah Hadj Nacer, Directeur Général De |
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Aflah Hadj Nacer est presque de tous les Salons internationaux du Tourisme. Il affirme bien sans hésiter que la promotion de la destination est « du ressort exclusif de l’Etat », mais en réalité il fait sienne l’adage selon lequel « le tourisme est l’affaire de tous ». Pour preuve, ses participations régulières au Salons du tourisme, armé de ses supports promotionnels, de ses produits et autres circuits, pour aller à la rencontre de la demande potentielle internationale. Il est un pur produit et du secteur public et du secteur de tourisme. Cadre de l’ONAT de «la grande époque» comme diraient les nostalgiques des années 80, il a été dès le départ intégré dans une équipe de professionnels de haut niveau qui ont fait les beaux jours de ce grand tour operateur. Et c’est tout logiquement que son passage au secteur privé s’est fait sans difficulté compte tenu de l’expertise qu’il y a acquise.
Rencontré à l’occasion du TTW de Varsovie de Novembre 2013, en Pologne, il a bien voulu nous accorder cet entretien.
TM : Votre parcours…
Aflah Hadj Nacer: J’ai fais mes premiers pas dans le tourisme en 1989 en qualité de Sous -Directeur de études à l’ONAT, Entreprise dans laquelle j’ai fais le plus gros de ma carrière dans le secteur public et que j’ai quittée en 2002, en qualité de Directeur Commercial. Ensuite, j’ai rejoint pour une période assez courte, deux ans, pendant laquelle j’ai été Directeur Général d’une Entreprise du secteur de l’électronique et de l’électroménager. J’ai repris mes amours avec le secteur du tourisme, en 2004 en créant «Zyriab Voyages ».
TM : Comment s’est fait le passage du secteur public au secteur privé ?
Aflah Hadj Nacer: Le passage s’est fait très facilement dans la mesure où j’avais l’expérience et l’expertise. Il fallait juste un temps d’adaptation. Le passage du statut de salarié à celui de chef d’Entreprise, n’est pas, il est vrai, très évident pour le début. Mais au plan professionnel, la chose a été, il faut le dire, assez aisée.
TM : Quelle est selon vous le rôle d’une agence de voyages dans la promotion de la destination « Algérie » ?
Aflah Hadj Nacer: Je pense que beaucoup de gens font de l’amalgame. La promotion de la destination «Algérie», la communication sur son image est du ressort exclusif de l’Office National du Tourisme. Ce dernier doit mettre en oeuvre tous les moyens pour désenclaver cette image de l’Algérie. En tant qu’agences de voyages, nous accompagnons cette action promotionnelle en mettant sur support nos propres produits sur la destination et que nous exposons à l’occasion des Salons internationaux du tourisme.
TM : Que signifie alors, pour vous, le slogan « le tourisme est l’affaire de tous» ? Il n’aurait donc pas de sens ?
Aflah Hadj Nacer: Je n’irai pas jusqu'à dire cela. Le slogan « le tourisme est l’affaire de tous» signifie la complémentarité entre les services publics relevant du Ministère du tourisme, et les agences de voyage qui doivent tous collaborer pour développer le tourisme en Algérie.
TM : C’est surement dans ce cadre que Zyriab participe aux salons internationaux…Quelle est, en fait, le but recherché par ces participations ?
Aflah Hadj Nacer: Le but est unique. Essayer de développer le flux touristique à partir des principaux pays émetteurs , qu’ils soient en Europe ou au moyen orient, vers l’Algérie. Nous sommes dans ces Salons pour essayer de récolter une partie de clients potentiels.
TM : Est-ce-que la participation à ces Salons à des retombées positives sur la destination et sur votre agence ?
Aflah Hadj Nacer: Je ne voudrai pas être euphorique. Ces retombées sont très timides. Mais, vous savez, une destination se construit avec le temps. Pour ma part, je demeure convaincu qu’avec la stabilité que connait actuellement l’Algérie, les flux touristiques vers l’Algérie se développeront vers 2015, sans aucun doute possible.
TM : On parle souvent de la période de gloire du tourisme algérien des années 70 et 80 et du recul qu’il a connu à partir des années 90. Serait-ce le facteur sécuritaire qui serait à l’origine de ce recul ?
Je commencerai à dire, qu’effectivement, les années 90 sont une tache noire dans l’histoire du tourisme algérien mais, pour ma part, je considère qu’en Algérie, si les choses ne vont pas comme elles devraient l’être, c’est parce que nous ne savons pas communiquer. Si, en effet, la situation sécuritaire explique une grande partie ce recul sans précédent du tourisme algérien, il faut admettre que depuis l’année 2000, il n’ ya plus de raison d’évoquer ce phénomène parce que l’Algérie est entré dans une période stabilité. Le problème se situe principalement aux niveaux des défaillances en communication. Nous n’assistons à aucune véritable action de communication en direction des pays émetteurs. Tout ce qui se fait actuellement, je l’apparente à du bricolage. On continue, à travers ces Salons, à communiquer comme si on était encore dans les années 70 ou 80, aves les mêmes termes, les mêmes formes, le même discours alors que les temps ont changé et que tout a évolué et avec des moyens dérisoires. Nous ne portons pas comme il se doit, le discours qu’il faut en direction des décideurs du tourisme mondial. Quand il y a eu l’attentat terroriste à Djerba, Monsieur Ben Ali Président de la Tunisie en cette période, avait invité, en personne, les grands tours operateurs à venir en Tunisie pour leur donner toutes les assurances de l’Etat tunisien quant aux mesures de sécurisation du pays et des zones touristiques en particulier. Alors qu’en Algérie, nous n’avons vu aucune invitation en directions de ces grands décideurs des tours operateurs. Nous allons dans des Salons où nous nous invitons nous même et nous organisons des fêtes pour nous même. Nous faisons un SITEV (Salon International du tourisme et des voyages) où nous nous invitons nous même. Et les agences invitées sont de petites envergures représentées par des subalternes et non par les patrons eux même et qui viennent passer une semaine de vacances au frais de la princesse. Ce n’est pas cela la communication.
TM : Pour certains, il faut avoir des hôtels avant de faire de la promotion et pour d’autres, on peut toujours faire de la promotion en attendant qu’il y ait des hôtels. Où vous situez-vous par rapport à cette polémique ?
Je me situe entre les deux. Je dirai, faisons les deux parce qu’actuellement, en terme de tourisme d’affaires, les principales villes du pays disposent d’assez d’hôtels et de lits pour faire face à la demande. Du reste, le tourisme d’affaires est en train de faire de grands pas en Algérie. L’autre tourisme que nous avons est le tourisme itinérant. Là aussi, l’Algérie dispose d’assez d’hôtels pour répondre à la demande. Un circuit « Saint augustin » par exemple, peut se faire dans de bonnes conditions, dans la mesure où, sur tout le parcours, il y a des hôtels intéressants où les touristes seraient parfaitement à l’aise.
TM : L’environnement, entend-t-on quelque fois, est réfractaire, au tourisme en Algérie…
Je pense qu’il y a des parties qui inventent toutes sortes d’arguments pour ne pas développer le tourisme. Voyons ces éléments de l’environnement qui seraient un frein au développement du tourisme. En matière de transport, par exemple, l’Algérie dispose à l’heure actuelle de deux ou trois compagnies de transport qui disposent de bus qui répondent aux normes de la demande touristique. A commencer par le transport touristique de l’ONAT. En matière de sécurité, on peut sortir le soir sans aucun risque. En matière d’accueil, les algériens sont connus pour leur sens de l’hospitalité et tous les touristes ayant visité l’Algérie ont toujours apprécié ces marques d’hospitalité naturelle et de chaleur humaine.
TM : Que fait Zyriab en matière de réceptif ?
Le but principal recherché par «Zyriab voyages», à sa création, était de développer le tourisme réceptif. Malheureusement ce tourisme ne s’est pas développé dans ce pays et, en attendant, nous essayons de faire autre chose. Mais nous continuons à participer à tous les Salons internationaux de tourisme aux cotés de l’ONT pour ramener des touristes étrangers. Nous recevons, bon, mal an, quelques 150 à 200 touristes étrangers.
TM : Vous êtes acteur dans le mouvement associatif. Pensez vous que ce dernier peut jouer un rôle dans l’essor de tourisme en Algérie ?
Le mouvement auquel j’appartiens, le SNAV, est tout nouveau. Il est entrain de s’organiser. Aujourd’hui, nous avons quelques 40 à 45% des agences adhérentes. D’autres sont encore réticentes ou ne nous connaissent pas encore. Le SNAV est entrain de travailler pour fortifier la corporation Entretien réalisé par Slimane S. |
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