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Djerba la fidèle, confluence culturelle |
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Relié au continent et à la mère patrie Tunisie par une route de quelques 7 kilomètre, belle relique romaine, telle un cordon ombilical, l’île de Djerba semble tirer profit de sa position géographique privilégiée. «Eloignons nos tentes et nous rapprocherons nos cœurs » semblent répondre en cœur et à l’unisson les djerbiens aux touaregs d’Algérie qui aiment à se répéter cet adage.
Et c’est pour cela que les Djerbiens, bien que loin de la capitale, ont vibré aux appels de changement des tunisiens du continent. Bien que loin des tumultes multiples de ce début d’année aux prémices épouvantables, les djerbiens ont réagi au quart de tour. N’ont-ils pas, eux aussi pâti des folies d’un pouvoir central insatiable.
Et ils sont sortis dans les rues. Et ils ont crié dans les rues. Et ils ont vomi sur la république sous regence, gourmande et traitresse. Pour un lendemain inconnu, incertain. Peu importe répondront-ils. Il n’en existerait pas pire.
Avec plus de liberté, et les premiers moments d’euphorie passés, le tourisme ne s’en sentira que mieux. Le tourisme, ce gagne pain, ce moyen et même cette raison de vivre de milliers de tunisiens, qui, d’une façon directe ou indirecte, tirent leur subsistance de cette activité.
Avec ses 50.000 lits, Djerba s’offre 20% à elle seule des capacités hôtelières tunisiennes ; Elle s’offre aussi 20% du parc hôtelier des 4 et 5 étoiles seulement avec ses 21900 lits dans cette catégorie. Elle s’offre aussi, et ce n’est pas rien, 25% des nuitées de tout le tourisme tunisien. C’est peu dire.
Djerba avec ses 514 km2, une fois et demi Malte l’européenne, est d’une géographique plate , avenante et hospitalière. Son point culminant n’est qu’à peine une cinquantaine de mètres. Son air y est pur. N’est-ce-pas, Flaubert, de ton propre aveux que «l’air y est si doux qu’il empêche de mourir»? Djerba dont les lotos, fruits au gout de miel, ont failli faire oublier Ulysse la belle Pénélope dans son royaume grec, a toujours suscité les convoitises de multiples envahisseurs depuis des milliers d’années. Les carthaginois, les byzantins, les romains et plus prés , les espagnols, les italiens ont tous tenté, tour à tour de s’y implanter.
En vain.
Mais de cela, Djerba a su tirer et garder un brassage ethnique, qui a permis de construire et cimenter une culture de tolérance et d’hospitalité.
Autant à Houmt Souk, principale agglomération de l’île, Guellala, village aux traditions en poterie plusieurs fois séculaires, ou à Midoum, on retrouvera cette sérénité qui sied aux villes authentiques, aux hommes vrais.
Djerba touristique a reculé le temps de penser à autre chose, de panser ses blessures, de penser à un autre destin, le temps d’une courte et utile digression . Pour revenir plus forte, plus vive et plus accueillante que jamais. Au grand bonheur de ses visiteurs pour des villégiatures inoubliables. |
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