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Interview Exclusive de Djilali Mehri |
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Dans son fief d’Oran, le prestigieux Royal Hôtel, Djilali Mehri, a bien voulu nous accorder un entretien dans lequel il revient sur ses premières touches avec le tourisme, ses attentes, sa persévérance, sa réussite et ses projets. Des projets qui valent pour lui, bien sûr, son Groupe, mais aussi et surtout, ajouterons avec conviction, pour l’Algérie. Une Algérie qu’il porte très fortement dans son cœur et pour laquelle il rêve d’un avenir radieux et pour laquelle, il sent, il sait que la réussite ne tient qu’à peu de choses…
Tourisme Magazine : À quand remontent vos premiers contacts avec le tourisme ? Un fait particulier, une anecdote, un incident particulier qui vous a amené à un rapprochement avec le secteur du tourisme ?
Djilali Mehri : En 1967, de passage à Oran, le propriétaire du Royal Hôtel se proposa de me le vendre. L’affaire fut conclue en quelques minutes. Ce fut alors la première affaire d’importance que j’avais réalisée et qui m’a porté chance depuis. Ce qui explique l’attachement que j’ai toujours eu pour la ville d’Oran où j’ai noué de nombreuses relations et amitiés.
Plus tard, en 1985, j’ai rencontré à Paris, le Président et fondateur du Groupe ACCOR, Monsieur Gérard Pelisson et je lui avais proposé de réaliser ensemble un réseau hôtelier en Algérie. Un protocole fut signé dans les jours qui ont suivi. Il a fallu 20 ans de patience pour que ce projet voie le jour.
Tourisme Magazine : Il est de notoriété indiscutable que l’Algérie recèle d’énormes potentialités. Mais paradoxalement, le tourisme n’arrive pas à démarrer sérieusement. Les questions sécuritaires ne pouvant plus constituer le bouc émissaire de la désertion de la destination Algérie, quelles sont pour vous les véritables raisons du retard du tourisme algérien par rapport à ses propres capacités et par rapport aux voisins ?
Djilali Mehri : Je voudrais tout d’abord rendre un vibrant hommage à Monsieur Smaïl Mimoun, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, pour son engagement et les efforts exceptionnels qu’il déploie en direction des investisseurs dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. J’ai eu l’occasion de constater qu’il connaissait l’évolution de nos projets dans leurs moindres détails. C’est non seulement rassurant, mais encourageant de savoir que nous sommes accompagnés dans nos projets d’investissement.
J’ajoute que contrairement à une idée répandue qui prétend que l’Algérie continue d’enregistrer beaucoup de retards par rapport à ses voisins dans le développement de l’industrie du tourisme, je note que depuis quelques années, des efforts remarquables sont faits dans la création des infrastructures préalables et indispensables à toute relance de l’activité touristique : la mise en service de plus de 2.000 kilomètres d’autoroutes, l’ouverture et la mise à niveau de plus d’une dizaine d’aéroports, l’ouverture au trafic international aérien de nos villes de moyenne importance comme Chlef, Bejaia, Jijel, Biskra, la rénovation de réseaux de télécommunication, l’amélioration des transports urbains et de marchandises. Tout cela va permettre de promouvoir rapidement la destination Algérie et développer le tourisme dans notre pays.
Ce développement touristique permettra à plus d’un million et demi de nos compatriotes qui passent leurs vacances à l’étranger et en particulier dans les pays voisins de découvrir et de profiter pleinement de nos atouts touristiques. L’absence d’infrastructures d’accueil peut se résorber rapidement et notre Groupe contribue aujourd’hui à le faire. L’État devra continuer à encourager et à aider le secteur privé national à créer de nouvelles capacités d’accueil à un rythme soutenu.
Je continue de croire que l’hôtellerie et le tourisme seront mieux et plus rapidement développés par le secteur privé. Voyez ce qui se passe en Russie et en Chine par exemple. Nous sommes, avec Cuba, je crois, le seul pays qui continue à avoir une gestion étatique de l’hôtellerie.
Des mesures d’accompagnement à nos efforts devront être entreprises : facilitons l’obtention des visas d’entrée et en particulier les visas de Groupe, ouvrons et facilitons davantage l’ouverture de notre espace aérien, modernisons plus rapidement notre système de paiement par l’utilisation de la carte bancaire et la multiplication des terminaux de paiement. Comme vous pouvez le constater, le décollage touristique de notre pays ne tient finalement qu’à peu de choses !
Il y a aussi des écueils à éviter : gardons nous de développer un tourisme de masse, « sac au dos » qui vous propose de passer une semaine de vacances, billet d’avion inclus, pour 250 euros et qui ne laisse au pays d’accueil que des miettes. Optons pour un tourisme de qualité, le tourisme culturel par exemple : avec nos ruines romaines, les peintures rupestres du Tassili, la beauté de nos sites balnéaires et des massifs du Hoggar, ou alors le tourisme de mémoire en direction de tous ceux qui sont nés ou vécu en Algérie, mais dans tous les cas un tourisme propre et respectueux de la personne humaine.
Tourisme Magazine : L’ampleur des vos investissements en infrastructures hôtelières est connu. Ces investissements participeront, sans aucun doute à transformer le paysage de l’Algérie touristique. Quel accompagnement en matière de formation hôtelière avez-vous prévu ? Envisagez- vous de compter sur l’appareil de formation en place, secteurs public et privé confondus ou existe-t-il d’autres alternatives ?
Djilali Mehri : Pour notre part, nos avons décidé de soutenir l’effort public de formation par la création de 3 centres de formation à Oran, E l Oued et Alger qui accueilleront en phase finale 100 stagiaires par an chacun pour des formations pluri disciplinaires avec l’aide et l’appui des pouvoirs publics pour élever davantage le niveau de qualification de nos jeunes.
Nous préparons en ce moment les infrastructures d’accueil et nous ferons des annonces d’ouverture dès que nous serons prêts.
Tourisme Magazine : Selon différentes sources, il est annoncé que dans vos projets il est prévu 12 hôtels par tranche de trois années, soit 4 hôtels par an. Et-ce vraiment réaliste comme objectif ? Et quand bien même ces objectifs seront réalisés, croyez-vous que l’appareil de formation suivra et existe-t-il un plan d’adaptation de l’emploi à la formation ?
En 2005, nous avions imaginé avec le groupe ACCOR de construire 36 hôtels de 100 chambres de type « ibis » 3 étoiles soit un programme de 3.600 chambres au total que nous devions réaliser en 3 phases de 12 hôtels chacune.
Les études de marché que nous avions engagées nous ont très vite permis de prendre conscience du déficit impressionnant des capacités d’accueil hôtelier de notre pays et en particulier dans nos grandes villes comme Alger, Constantine pour ne citer que ces deux villes.
En accord avec les pouvoirs publics algériens, nous avons alors décidé de maintenir ce programme ambitieux de 3.600 chambres que nous avons réparti sur 24 sites différents en fonction de l’importance des déficits constatés.
De plus, dérogeant à notre iodée de départ, nous avons décidé de réaliser exceptionnellement dans certaines villes, où les besoins se font sentir, en plus d’un hôtel « ibis », un hôtel 4 étoiles de type NOVOTEL, dotés de salles de conférences. Ce sera le cas de Constantine que nous ouvrirons en septembre prochain et plus tard de Sétif.
Le délai de réalisation de 4 hôtels par an que nous nous sommes fixés au départ s’est vite heurté à l’absence de disponibilité immédiate de terrains d’assiette appropriés. Par conséquent, les délais de réalisation que nous nous sommes fixés seront incontestablement plus longs que prévu sans pour autant remettre en cause le programme que nous avons affiché.
Pour répondre à votre dernière question, les capacités de nos centres de formation ajoutés à ceux des établissements publics seront suffisantes pour répondre à nos futurs besoins en personnel qualifié.
Tourisme Magazine : Où en êtes-vous dans le projet de complexe touristique de Madagh 1, prévu entre les plages d’Oran et de Ain Temouchent ?
Nous avons engagé avec un cabinet d’architecture international spécialisé dans les infrastructures d’accueil touristique d’importants travaux d’étude pour l’aménagement de ce magnifique site de Madagh que la wilaya d’Oran partage avec celle d’Ain Temouchent. Ce dossier que nous avons adressé à toutes les instances concernées par ce projet porte sur la réalisation d’un village touristique de très haut standing, capable d’accueillir 10.000 personnes avec hôtels, appartements, villas, marinas, héliport, terrain de golf 18 trous, centres commerciaux et de loisirs.
Nous savons que ce projet a suscité un très grand intérêt dans notre pays et nous attendons une réponse favorable à notre demande de terrain d’assiette, des avantages et encouragements de l’État pour engager sa réalisation.
De plus, nous avons entrepris à El Oued, dans ma propriété « DAOUIA » qui compte 50.000 palmiers, la réalisation d’un village touristique saharien d’une capacité de 300 lits constitués de villas et bungalows de grand standing avec tous les équipements nécessaires et dans le plus grand respect de l’environnement. Nous nous préparons à l’ouverture prochaine de ce centre unique en son genre qui fera le bonheur des touristes nationaux et étrangers sans oublier les Entreprises qui souhaitent abriter des rencontres professionnelles et des conférences.
Tourisme Magazine : Le Royal hôtel a contribué grandement à transformer le visage de la ville d’Oran. Quelles satisfactions et quels enseignements en tirez-vous ?
De l’avis général, le Royal Hôtel compte parmi les belles réalisations hôtelières de l’Algérie et de l’Afrique et fait la fierté non seulement de la ville d’Oran, mais aussi de notre pays. Sa réalisation montre la voie à suivre pour qu’en Algérie se réalisent plusieurs établissements de cette qualité.
Si je disposais d’un site de qualité à Alger, je n’hésiterais pas à réaliser un autre hôtel de ce niveau. En attendant, il contribue à donner des couleurs au centre historique d’Oran et au Boulevard de la Soummam et invite tous ceux qui disposent d’un patrimoine immobilier sur cette belle avenue à suivre l’exemple de Royal Hôtel et à participer à la rénovation du centre-ville de la capitale de l’Ouest. |
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