Le commandant de bord du vol QR 645 Manille-Doha du mercredi dernier, un Indien d’une quarantaine d’années, a été victime d’une crise cardiaque environ une heure après le décollage de l’aéroport Ninoy Aquino de Manille.
Face à ce drame, la croyance populaire voudrait que le copilote reprenne les commandes. En fait, l’avion, en croisière, navigue sur pilote automatique et l’équipage se contente de le surveiller et d’assurer les liaisons radio. La procédure impose alors un déroutement vers l’aéroport le plus proche avant tout pour prodiguer des soins au malade. Celui-ci n’a pas pu être ranimé.
Le copilote, qui possède les mêmes compétences que le commandant de bord, est habilité à gérer un atterrissage. Les règles des compagnies veulent qu’il en assure d’ailleurs un sur deux. Ici, lors du déroutement vers Kuala Lumpur, la charge de travail était certes un peu plus importante alors que, en temps normal, un pilote s’occupe de la trajectoire et l’autre de la radio et des systèmes. Les 260 passagers du vol Qatar n’ont pas été informés du décès du commandant de bord. Un équipage de relève présent à Kuala Lumpur a permis de limiter le retard du vol à quatre heures.
Le décès en vol d’un des deux membres d’équipage aux commandes reste exceptionnel mais arrive environ une fois par an. Le dernier enregistré était celui d’un pilote de Boeing B777 de Continental au-dessus de l’Atlantique. Les pilotes de ligne sont astreints à une ou deux visites médicales par an selon l’âge, avec électrocardiogramme, analyses biologiques, etc. permettant de prévenir au maximum le risque d'accident professionnel. |